Il y a 250 ans de celà, les remparts d'Ainay protégeaient Lyon des eaux vagabondes du Rhône, marquant ainsi la limite sud de la presqu'île.

Rappellant les fortifications détruites en 1777 dont elle suit le tracé, la rue des Remparts d'Ainay débute rue de l'Abbaye d'Ainay. A cet endroit se trouvait, à l'époque, le confluent du Rhône et de la Saône. Les remparts furent construits de 1313 à 1324 dans le but de protéger le domaine de l'abbaye et le palais dans lequel les rois de France logèrent à la Renaissance. Ce dernier fut détruit à la Révolution. Si, creusé dans un plateau cristallin, le lit de la Saône est canalisé il n'en est pas de même pour le Rhône dont les eaux divaguent en fonction des crues. Pour créer un nouveau quartier, il faut donc le gagner sur les eaux. 

C'est alors qu'en 1771, les travaux dirigés par l'ingénieur Antoine-Michel Perrache (1726-1779) débutent. L'objectif : repousser le confluent à plus de 3 kilomètres au sud. On abat les remparts pour assurer l'accès entre la ville et ce nouveau quartier qui, dès le XVIIIème siècle, devient celui de l'aristocratie lyonnaise et de la grande bourgesoisie. 

A l'ouest, côté Saône, la rue des remparts d'Ainay longe les bâtiments annexes fraîchement restaurés de la basilique Saint-Martin, dont on aperçoit le clocher. On passe ensuite entre de beaux immeubles d'habitation richement décorés pour arriver place Ampère et plonger dans la partie commerçante du quartier. Une fois passé la station Ampère, la rue file en direction du Rhône jusqu'au quai Gailleton, où elle prend fin. 

A très bientôt, 

Votre agence Guy Hoquet