Et oui, en ce moment c'est à Lyon que les prix de l'immobilier ancien flambent le plus. Un site professionnel immobilier renommé vient de publier la cent troisième édition de son baromètre mensuel d'analyse du marché immobilier. A Lyon, la tendance très à la hausse des prix au mètre carré se confirme. 

En effet, la capitale rhônalpine se retrouve en tête du classement des grandes villes françaises avec des prix en hausse de 1,3% en mai, soit +3,4% depuis le début de l'année et +9,8% sur les douze derniers mois (+6% pour Bordeaux sur la même période). Cette tendance se ressent également sur le terrain. Les professionnels de l'immobilier lyonnais ayant répondu à l'Observatoire des agents immobiliers étaient pourtant nombreux à prévoir cette dynamique puisque 40% d'entre eux estimaient que les prix allaient décoller d'ici les six prochains mois et 60% prévoyaient qu'ils allaient rester stables. Toutefois, au niveau national, ils étaient à peine 13% à prévoir une hausse et 14% une baisse, le reste pariant sur une stabilisation.

Selon les dires du directeur d'une agence immobilière de Lyon 2ème, "cela fait huit ans que je fais ce métier et je n'ai jamais vu autant de biens se vendre à un tel prix". Dans le secteur de la rue Grolée (Lyon2), par exemple, il faut compter environ 600 000 euros pour un appartement de 100 mètres carrés. Si ce spécialiste de l'immobilier lyonnais, également propriétaire d'une agence parisienne, ne croit pas au mythe de l'afflux massif de Parisiens faisant exploser les prix, il rappelle que Lyon a de nombreux atouts pouvant sans doute jouer dans la balance au moment d'investir. "La Biennale d'art contemporain, la marina de Confluence, le Sucre... sont des événements ou des lieux attirant de nombreux touristes qui après avoir découvert le charme de la ville, ont pu décider d'y acheter un pied-à-terre", analyse-t-il. "Par ailleurs, pour les Parisiens, l'achat de petites surfaces y est bien plus rentable que dans la capitale". 

Selon les analyses d'un autre acteur important de l'immobilier sur Internet, la tendance se confirme. Selon son propre baromètre, avec des prix au mètre carré en augmentation de 9% sur les douze derniers mois, Lyon enregistre bien la plus forte progression de toutes les villes de plus de 100 000 habitants. A la différence près que Bordeaux reste en tête avec ses 16,4% de hausse. 

Dans le détail, trois arrondissements ainsi des hausses comprises entre 9,5% et 15%. Il s'agit des 2ème (Cordeliers, Bellecour, Perrache : +10,4%), 5ème (Vieux-Lyon, Fourvière : 9,5%) et 7ème (Gerland, Jean-Macé : +14,7%). Mais c'est dans le 1er arrondissement que la hausse se fait particulièrement sentir. Des Chartreux aux Pentes de la Croix-Rousse en passant par Saint-Vincent et les Terreaux, les appartements anciens voient leur prix au mètre carré augmenter de 22% sur les douze derniers mois. C'est seulement dans le 4ème arrondissement que les prix des logements enregistrent un léger recul (-0,8%) car immobilièrement parlant, tout le reste de la ville est placé sous le signe de la hausse des prix. Au classement des arrondissements lyonnais où devenir propriétaire d'un logement ancien coûte le plus cher, c'est le 6ème (Les Brotteaux, Cité Internationale, Bellecombe) qui rafle la première place. De la rue Tronchet à l'avenue Thiers, en passant par le Cours Vitton, un appartement ancien se monnaye aux environs de 5 583 euros du mètre carré. Affichent également des prix dépassant les 5 000 euros les 1er (5 107 euros) et 2ème (5 464 euros) arrondissements. Les acquéreurs disposant de budgets plus serrés leur préfèreront sans aucun doute les 8ème (Monplaisir, Mermoz) et 9ème (Vaise, Gorge-de-Loup) où les prix des appartements sont nettement plus abordables. Mais au vu de la tendance haussière touchant ces deux arrondissements (+8,3% pour le 8ème et +8,1% pour les 9ème), les futurs acheteurs feraient bien de ne pas attendre. 

A très bientôt, 

Votre agence Guy Hoquet LYON2 / LYON1